Désenclavement : Ça boitille sur les routes de Sédhiou

Le désenclavement de la moyenne Casamance n’est pas encore une réalité. S’il est vrai que l’axe Sénoba/Ziguinchor est en construction, les routes secondaires Carrefour Diaroumé/Sédhiou et Sédhiou/Kolda commencent à montrer des signes de décrépitude avancés.
 
Mais ce sont surtout les pistes de production qui freinent l’envol économique de la région. Récemment les populations de la commune de Kolibantang, située dans le département de Goudomp qui ont battu le macadam pour demander l’accélération des travaux de la boucle du Pakao allant de Sandiniéry à Niagha en passant par Karantaba et Diopcounda. A côté, l’axe Sandiniéry/ Tanaff via Baghère, toujours dans le Goudomp, s’éternise dans son état de délabrement éreintant.
Les trois communes riveraines de cet axe que sont Sandiniéry, Dioudoubou et Baghère éprouvent d’énormes difficultés à écouler leurs produits ou à se ravitailler en denrées alimentaires ou encore en matériaux de construction dans les centres urbains comme Sédhiou.
Les impacts négatifs de l’enclavement sont encore plus perceptibles en zone frontalière. L’exemple patant de Faradianto/ Samine, dans la commune de Yarang, est assez révélateur. Les populations de ces zones frontalières à la Guinée Bissau peinent à accéder aux services sociaux de base faute d’infrastructure routière. Le développement communautaire ainsi que le Puma sont dans la zone mais les résultats peinent à convaincre.
 
Dans le département Sédhiou, ce sont les axes routiers Diouckouya/Kounayan, Bamacounda/ Badiary, Kamoya/Sonkocounda, Karcia/Sare Yoro Sow qui inquiètent les autorités. Non seulement au plan sanitaire cela pose de réels problèmes d’évacuation des malades mais leur état impraticable freine les activités économiques. Même les conducteurs de motos Jakarta n’acceptent pas, quelle que soit l’offre, de s’aventurer sur les axes de l’enfer. Ces zones meurent donc économiquement surtout en période d’hivernage, une période durant laquelle,  les eaux de ruissellement coupent les routes créant des mares temporaires. Cette situation est un frein à la mobilité des personnes durant l’hivernage. 
 
A Bounkiling, la situation n’est guère meilleure.
 
Pourtant durant le Conseil des ministres délocalisé de février 2015, le Président de la République, Macky Sall avait promis le bitumage de l’axe Saré Alkaly/ Ndiamacouta en passant par la cité religieuse de Bogal. 
 
Huit ans après, le dossier n’est toujours pas dépoussiéré et les populations continuent de payer un lourd tribut sur ces voies de communication qui dégagent des nuages de poussière au moindre passage des voitures , des charrettes, des motos. La végétation environnante pâlit, rougit, se fane et meurt à cause des amas de poussière qui s’y déposent.

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