Quelques heures avant que le ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Ri Hong Yo, ne dénonce à la tribune des Nations unies l’attaque virulente de Donald Trump contre son pays qu’il avait menacé de destruction totale, les Etats-Unis ont voulu adresser un message clair à Pyongyang, en envoyant des bombardiers escortés par des chasseurs survoler au plus près les côtes nord-coréennes.
Entre Kim Jong-un et Donald Trump, les noms d’oiseaux fusent. Le « cher leader » qualifie le « chef du monde libre » de « vieux gâteux mentalement dérangé » lequel se moque de ce fou à qui il donne le surnom de « petit homme-fusée », allusion à son goût pour les tirs de missile balistique.
Cette escalade verbale s’est accompagnée hier d’une démonstration de force des Etats-Unis : des bombardiers B-1B Lancer ayant décollé de Guam et escortés par des chasseurs F-15C Eagle venus de la base américaine d’Okinawa ont survolé la mer du Japon, à l’est des côtes nord-coréennes.
Nombreuses options militaires
La porte-parole du Pentagone a précisé que jamais au cours du XXIe siècle des avions américains ne s’étaient approchés aussi près de la Corée du Nord. Dana White a expliqué que Washington voulait montrer d’une part combien il prenait au sérieux le dangereux comportement de Pyongyang, et de l’autre que les Etats-Unis disposaient de nombreuses options militaires qu’ils sont prêts à utiliser pour leur défense et celle de leurs alliés.
Il n’est toutefois pas certain que cette politique de la canonnière impressionne Kim Jong-un au point de l’empêcher de tirer un nouveau missile.
GMS / Source rfi.fr