Dépotoir d’ordures à Tobor : Des femmes de Boutoloum défendent leur environnement

Un dépotoir d’ordures à ciel ouvert suscite, à Tobor, depuis des semaines, la révolte des habitants. À Tobor 2, village de la commune de Niamone, les autochtones se dressent en bouclier contre le déversement d’ordures  en provenance de la commune de Ziguinchor voisine.
 
Le site dont il est question est une ancienne carrière située à un jet de pierre de l’école élémentaire, non loin des maisons. Ce dépotoir d’ordures est un risque pour la santé des populations et un danger permanent pour les enfants qui le longent pour  se rendre à l’école, en plus d’être néfaste pour leur environnement, selon les habitants de Boutoloum qui ont engagé depuis le combat. D’ailleurs,  quatre personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre avant d’être libérées.
 
Pourtant, une convention  entre la société chargée de la gestion des ordures à Ziguinchor et la commune de Niamone « autorise » l’exploitation  du site objet de litige. Ce n’entendent pas  les femmes du bois sacré de Boutoloum qui ont décidé d’entrer dans la ronde des dénonciations. Salaye Manga, membre de ce collectif de femmes est dépassée par cette situation : « Des ordures venant de Ziguinchor et déversées à Tobor 2. Nous disons à notre maire Atab Badji que ces ordures nous fatiguent, c’est pour cela que nous faisons usage de nos calebasses. »
 
« La calebasse, c’est pour montrer que nous sommes fatiguées de ces ordures. Nous avions fait une manifestation où quatre de nos soeurs, trois hommes et une femme ont été arrêtés, avant d’être libérés après jugement. Et jusqu’à présent rien, explique Touty Biaye.
 
Toutefois,  une rencontre est prévue cette après-midi autour du  gouverneur de Ziguinchor pour trouver une issue heureuse à cette crise.

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