De forts soupçons de falsification de signatures d’Abdoulaye Wade : Karim Wade pointé du doigt

Depuis près de huit ans, Karim Wade réside au Qatar, suscitant des suspicions sur son influence supposée sur son père, Abdoulaye Wade, qui dirige encore le Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Doudou Wade, ancien chef du groupe parlementaire du PDS, a récemment exprimé des inquiétudes quant à la capacité d’Abdoulaye Wade à continuer de diriger le parti. Doudou Wade a souligné que « les démocrates sénégalais sont inquiets de la posture prise par le PDS » et a remis en question « l’authenticité des signatures des documents » du parti.

Doudou Wade estime que l’ancien président n’a plus les capacités physiques nécessaires pour exercer ses fonctions, appelant à le libérer de ses responsabilités. Il a également abordé les récents bouleversements au sein du PDS, comme la démission de Woré Sarr de la présidence de la Fédération nationale des femmes, en précisant qu’elle a été « poussée vers la sortie ».

Critiquant les méthodes actuelles du parti, Doudou Wade a déclaré : « Désormais, on ne sollicite plus les gens pour qu’ils viennent voter, on rédige une note, on invoque des articles inappropriés et on nomme quelqu’un à un poste électif ». Il a ajouté que Woré Sarr, profondément affectée, « a tout donné pour le PDS ».

La question se pose donc : Karim Wade est-il celui qui signe les documents du PDS à la place de son père ? Interrogé par Jeune Afrique, Doudou Wade a nuancé ses propos, soulignant qu’il ne fait que constater des faits. Il a noté que « la permanence du PDS n’est plus animée » et que les réunions cruciales du parti ne se tiennent plus régulièrement. Il a ajouté que « notre secrétaire général Abdoulaye Wade est fatigué ».

Les propos de Doudou Wade ont provoqué une vague de réactions au sein du PDS. Magatte Sy, secrétaire national chargé des élections, a rejeté ces critiques en les qualifiant d’inacceptables et déplorables, ajoutant que « Karim Wade donne ses avis et insiste sur certains choix pour orienter le président Wade ». Bachir Diawara, porte-parole d’Abdoulaye Wade, a défendu l’ancien président en affirmant qu’il a toujours « son discernement, sa pertinence et ses capacités de management ».

Karim Wade, toujours au Qatar, voit ses tentatives de candidature à la présidence constamment rejetées. La première fois, sa candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel en raison d’une condamnation antérieure, et en 2024, elle a été rejetée pour cause de double nationalité.

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