Cour pénale internationale : les mandats d’arrêts contre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense vont « aboutir » assure un avocat spécialisé

Johann Soufi, avocat spécialisé en droit international, estime que l’attente depuis quatre mois de ces mandats est « assez inexplicable ».
 
Les mandats d’arrêts, demandés depuis plus de quatre mois par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, vont « aboutir », assure Johann Soufi, avocat spécialisé en droit pénal international, sur franceinfo lundi 7 octobre. « Il n’y a aucun doute que d’ici quelques semaines, voire quelques mois, les mandats seront délivrés », affirme l’ancien responsable du département juridique de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza.
 
Alors que les mandats sont habituellement délivrés en quelques semaines, l’attente depuis quatre mois est « assez inexplicable », admet Johann Soufi. Il avance deux raisons : « Des pressions extrêmement importantes à la fois des alliés d’Israël, le gouvernement américain, mais aussi des Etats parties, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne » et des procédures consultatives engagées pour « contester » la compétence de la CPI.
 
« Il n’y a pas de problème avec la justice internationale »
Selon cet avocat spécialisé en droit pénal international, « il n’y a pas de problème avec la justice internationale, ce sont les Etats qui ne répondent pas à leurs obligations ». Ce qui donne la sensation d »impuissance » de cette justice internationale.
 
Le 20 mai dernier, le procureur de la CPI a demandé la délivrance de mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense Yoav Gallant ainsi que trois responsables du Hamas. Parmi ces trois responsables, deux sont présumés morts, « donc les deux procédures à leur encontre sont interrompues », précise Johann Soufi. Une procédure de la CPI est aussi en cours contre l’Etat d’Israël pour lui demander de « mettre fin à sa présence » dans les territoires occupés.

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