Conseil des Médias : la Cap envisage un boycott des activités gouvernementales et une journée sans presse

La Coordination des associations de presse (Cap) durcit le ton pour la libération de Papé Alé Niang, emprisonné depuis le 6 novembre. Elle a tenu ce mercredi son deuxième Conseil des médias à la Maison de la Presse Babacar Touré. Pour maintenir la pression sur les autorités, les professionnels des médias envisagent un boycott des activités gouvernementales et une journée sans presse.

« On va durcir le ton. Et cette semaine, il est prévu une action non-conventionnelle. Et quand je parle d’action non-conventionnelle, c’est une action d’éclat, qui nous amènerait probablement en prison et nous n’avons pas peur de la prison », a lancé Ibrahima Lissa Faye, membre de la Cap.

Qui ajoute :  Secret défense ou estampillé secret ça ne nous ébranle pas. Personne n’arrivera à nous intimider. Il faut qu’ils le sachent. Ils n’ont qu’à préparer les prisons, les élargir s’il le faut, mais nous sommes prêts à aller tous en prison ».

Cette semaine-ci, poursuit-il, il est prévu d’aller vers un « mot d’ordre de boycott des activités gouvernementales. Nous allons mener les démarches nécessaires pour pouvoir le faire. Nous n’écartons pas une journée sans presse ».

Les professionnels des médias comptent passer à la vitesse supérieure dans cette campagne pour la libération de Pape Alé Niang.

« Maintenant si au terme de cette audition et au terme de la demande de liberté provisoire Pape Alé ne sera pas libéré, on sera obligé dans cette campagne que l’on mène pour sa libération de passer à la vitesse supérieure », a soutenu Momar Ndiongue.

Avant d’ajouter : « On n’exclut pas le boycott total et intégral de toutes les activités du gouvernement. Nous n’excluons pas non plus une journée sans presse parce qu’aujourd’hui, nous estimons qu’à travers Pape Alé, c’est toute la presse qu’on voudrait bâillonner. Nous sommes mobilisés, nous restons à l’écoute et vin debout de ce qui se fera vendredi à l’issue de son audition ».

Pape Alé Niang observe actuellement une grève de la faim. Le journaliste sera entendu dans le fond ce vendredi par le juge du deuxième cabinet d’instruction.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *