Le ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou, a supervisé la signature de cet accord avec les représentants de l’ex-chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, selon la même source.
“L’accord entre en vigueur aujourd’hui” (samedi), a déclaré devant la presse le représentant des rebelles, Jean-Gustave Ntondo, secrétaire général du Conseil national des républicains (CNR), la formation politique du Pasteur Ntumi. Les rebelles du Pool, une région fertile au sud de Brazzaville, avaient pris les armes en contestant la réélection du président Denis Sassou Nguesso en avril 2016. Se déroulant à huis-clos, hors présence médiatique, les attaques des rebelles et la réponse militaire avaient mis 138.000 personnes en situation humanitaire difficile dans ce pays d’Afrique centrale d‘à peine cinq millions d’habitants.
Les violences avaient aussi arrêté en novembre 2016 le chemin de fer Congo-Océan entre Brazzaville et Pointe Noire, principal axe du pays. Le conflit avait empêché la tenue des élections législatives en juillet dans neuf des quatorze circonscriptions du Pool. Selon cet accord, le Révérend Pasteur Ntumi Bintsamou Frédéric s’engage à “faciliter le ramassage des armes détenues par les ex-combattants” et à “ne créer aucune entrave” au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le département du Pool.
Le gouvernement s’engage lui à garantir “le processus de démobilisation, de réinsertion professionnelle, sociale et économique des ex-combattants après le ramassage des armes”. Brazzaville veut aussi garantir “la réinstallation des populations dans leurs localités d’origine” et la “libre circulation des personnes, des biens et des services dans le département du Pool”.Une commission mixte sera mise en place pour l’application de l’accord.
AFP