Les ministres des Affaires étrangères d’Irak, d’Iran et de Syrie ont mis en garde vendredi contre le danger auquel s’expose la région en raison du conflit en Syrie, où le pouvoir est confronté à une offensive rebelle inédite.
« Menacer la sécurité de la Syrie représente un danger général pour la stabilité de toute la région », ont déclaré les ministres dans une déclaration commune publiée à l’issue d’une réunion à Bagdad.
Le 27 novembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a lancé une offensive fulgurante à partir de son fief à Idleb dans le nord-ouest du pays, s’emparant de plusieurs localités et des villes stratégiques d’Alep (nord) et de Hama (centre).
Il s’agit de l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre en Syrie.
Dans ce contexte, Bagdad a accueilli une réunion tripartite entre le ministre des Affaires étrangères irakien Fouad Hussein et ses homologues iranien Abbas Araghchi et syrien Bassam Al-Sabbagh.
« Il n’y a d’autre choix que la coordination, la coopération et la consultation diplomatique pour éliminer tous les risques d’escalade dans la région », ont-ils ajouté dans le communiqué.
Les ministres ont souligné « la nécessité d’une mobilisation arabe pour parvenir à des solutions pacifiques aux défis auxquels la région et la Syrie sont confrontées ».
Plus tôt, le ministre syrien a dénoncé « les ingérences régionales et internationales » dans son pays, qui visent selon lui à « redessiner la carte politique » de la région.
De son côté, le ministre iranien a qualifié l’offensive rebelle en Syrie de « terroriste et assuré que Téhéran continuerait à soutenir « avec toutes ses forces » le pouvoir en Syrie.