Une semaine après avoir conservé son titre de champion du monde des clubs, le Real Madrid a vu samedi ses espoirs de conserver sa couronne nationale s’amoindrir considérablement. Le champion de la Liga en titre a subi une sévère défaite, à domicile, face au FC Barcelone (0-3) et compte désormais 14 points de retard sur son grand rival, large leader du Championnat espagnol.
Les hommes de Zinedine Zidane ont pourtant réalisé une grande première période. Largement dominateurs au milieu de terrain et plus agressifs, ils auraient pu prendre l’avantage si Cristiano Ronaldo n’avait manqué le ballon de manière inhabituelle dans la surface (10e) ou si la tête de Karim Benzema avait touché l’intérieur du poteau de Marc-André ter Stegen plutôt que l’extérieur (42e).
Dominé, le Barça n’a pas cédé grâce en partie à son gardien, solide face à CR7 (31e), et s’est même créé deux occasions à travers Paulinho, bien servi à chaque fois par Messi mais incapable de battre Keylo Navas (30e, 39e). Revenus bien meilleurs des vestiaires, les hommes d’Alejandro Valverde ont su, contrairement à leur adversaire, marquer lors de leur temps fort par Luis Suarez (54e) puis Messi sur penalty après l’expulsion de Daniel Carvajal (64e). Aleix Vidal, entré en jeu, a donné plus d’ampleur au succès des siens en toute fin de match (90e+3).
LE FAIT : LE MARQUAGE INDIVIDUEL DU REAL TOURNE MAL
Le coup tactique tenté par Zidane a fonctionné pendant une mi-temps avant de se retourner de manière cruelle contre lui. Pour contrer le milieu à quatre du Barça, l’entraîneur français avait décidé de laisser les attaquants Isco et Gareth Bale sur le banc au profit du milieu Mateo Kovacic. D’abord excellent, le jeune Croate a symbolisé en première période tout ce qui a marché dans la stratégie madrilène, un pressing intense avec un marquage individuel strict qui a asphyxié le Barça, notamment Sergio Busquets et Lionel Messi.
Mais les Merengue n’ont pas été capables de reproduire ce schéma tactique risqué et épuisant en deuxième période, permettant à Sergio Busquets de prendre enfin le jeu à son compte. L’Espagnol est d’ailleurs à l’origine du premier but avec une relance magistrale dans l’axe. Dans la foulée, l’entêtement de Kovacic à rester au marquage individuel de Messi en laissant un boulevard à Ivan Rakitic dans l’axe a symbolisé les limites du plan de jeu du Real.