«C’est une question de vie ou de mort» : L’ex-Premier ministre guinéen Kassory Fofana alerte sur son état de santé

Que Dieu sauve la Guinée !!!». Ce sont les derniers mots de la lettre ouverte que  Kassory Fofana a récemment adressée à ses compatriotes. L’ancien Premier ministre d’Alpha Condé a maille à partir avec la justice de son pays. Il est accusé de détournement de fonds publics. Son procès doit s’ouvrir ce mercredi 15 mars 2023.
 
Dans cette lettre ouverte adressée aux Guinéens intitulée «Je préfère mourir libre que de vivre indigne», l’ex-collaborateur d’Alpha Condé accuse les autorités de la transition de mener une campagne de chasse aux sorcières ciblée et sélective. Il rejette tous les faits mis à sa charge, s’en prenant violemment au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) Aly Touré.
 
«Une maîtrise plutôt approximative du droit»
 
Pour lui, cet homme de loi a une «maîtrise plutôt approximative du droit et une moralité pour le moins douteuse». 
 
Inutile de rappeler que c’est devant cette Crief qu’il sera jugé, malgré son état de santé. 
 
En effet, l’ancien Premier ministre est à l’hôpital depuis quelques jours. Dans la lettre ouverte adressée à ses compatriotes, il alerte sur sa situation sanitaire.
 
«Une pathologie qui ne peut être traitée sur place»
 
«Chers concitoyens, j’informe l’opinion publique nationale et internationale que je suis arrivé à la clinique Pasteur, après toutes les alertes à propos de mon état de santé, sans qu’aucune suite n’ait été donnée, dans un fauteuil roulant, incapable de marcher et de me déplacer, tout seul. Il m’a été administré perfusion sur perfusion, me trouvant dans un état critique après la dégradation de ma santé. Le dernier rapport établi par la clinique Pasteur, qui ne peut être soupçonnée de complaisance et de légèreté, confirme celui de l’infirmerie de la maison centrale six mois plus tôt et d’autres médecins guinéens et étrangers ayant diagnostiqué déjà une pathologie qui ne peut être traitée sur place, donc nécessite une évacuation sanitaire urgente», a fait savoir l’ex-collaborateur d’Alpha Condé. 
 
Pour lui, «c’est une question de vie ou de mort», mais jusqu’à présent, les autorités compétentes n’autorisent toujours pas son évacuation sanitaire.
 
«Il n’a pas perdu la voix, il n’a pas perdu l’ouïe»
 
Il a par ailleurs refusé d’assister à son procès, convaincu qu’on ne peut se permettre de juger une personne malade, dans aucun pays au monde. Surtout que le patient ne dispose pas de «toutes ses facultés pour pouvoir s’expliquer et se défendre convenablement». 
 
Interrogé par Mosaïqueguinée, le procureur spécial de la Crief, Aly Touré, estime que M. Fofana est en «possession de toutes ses facultés et ses organes de sens». «Il n’a pas perdu la voix, il n’a pas perdu l’ouïe», poursuit le juge, qui attend de constater son absence au procès.
 
 

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