À quelques jours des élections du 27 décembre, le département des opérations de maintien de la paix des Nations unies se dit déterminé à s’assurer que « rien n’empêchera le processus électoral » en Centrafrique. Sur place, la Minusca est en alerte « maximale » pour repousser les attaques rebelles menées dans plusieurs localités depuis vendredi et sécuriser la capitale Bangui, sur fond de rumeurs et d’inquiétudes.
Les artères de Bangui étaient étonnamment vides mercredi matin. À l’aube, la rumeur d’une arrivée imminente de rebelles a créé un mouvement de panique. « Normalement, à ce moment de la journée, il y a plus de circulation. Les gens paniquent très facilement ici. Il suffit d’une rumeur pour que l’on voit des habitants courir dans tous les sens. Mais après quelques heures, la situation revient à la normale », nous explique Dimitri Chop, le chargé de la communication de la force conjointe de la Minusca à Bangui.
En cette période sensible, des patrouilles spéciales sillonnent la ville 24h sur 24h, à pied ou en véhicule, au gré des alertes. « Quand on a un doute sur une information, on envoie des patrouilles spéciales, pour vérifier et s’assurer de la sécurité », rajoute Dimitri Chop. « Les patrouilles spéciales essaient de choisir différentes routes afin de contrôler les différentes directions pour contrôler la sécurité pas uniquement sur les routes principales mais aussi sur les petites routes de la ville », détaille-t-il. LIRE LA SUITE