Secteur par secteur, les acteurs et représentations syndicales se prononcent sur les cent premiers jours de Bassirou Diomaye Faye, après son élection à la tête du Sénégal. Dans le secteur de la santé, par exemple, c’est le statu quo.
Selon l’alliance And Gueusseum, aucun acte significatif n’a été posé. « En ce qui concerne les cent premiers jours de Diomaye, nous constatons le statu quo. Nous sommes encore dans des attentes, parce que le Premier ministre sortant nous avait demandé une trêve. C’était le 7 mars 2023. De laisser poursuivre le recensement des ayants droit des augmentations au niveau des collectivités territoriales et ensuite régler la question des travailleurs qui sont dans les Dage du ministère de la Santé et qui n’avaient pas perçu leurs parts d’augmentation. Depuis l’arrivée des nouvelles autorités, rien n’a évolué », souligne Mballo Dia Thiam, le président de l’alliance And Gueusseum sur la Rfm.
Cependant, le secrétaire général de la FGTS reconnaît des efforts qui ont été consentis sur une partie de la dette de l’Agence de la couverture sanitaire universelle de la part du ministère de la Famille. ‘’Sur les créances de la CMU,il y a eu des efforts qui ont été consentis. Le ministère de la Famille en charge de la solidarité a fait quelques efforts pour régler ça’’.
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), pour sa part, dit n’avoir senti aucune volonté des nouvelles autorités de prendre en charge les questions de santé au Sénégal. ‘’En ce qui concerne le bilan des cent jours de Diomaye, le SAMES est très mitigé quant à la priorité qu’accorde actuellement le régime aux préoccupations du système de santé. Pour plusieurs raisons, parce qu’on ne l’a constaté ni dans les discours ni dans les actes posés. On ne sent pas l’intérêt que ce régime accorde au secteur de la santé. Par exemple, récemment, on a noté quelques nominations au sein du ministère et qui ne plaident pas en faveur du slogan annoncé par les nouvelles autorités, notamment le ‘Jub Jubal Jubanti’’’, fait part le secrétaire général de SAMES sur la Rfm.
Toutefois, les organisations syndicales de la santé ne sont pas les seules à avoir fait ce constat. Les acteurs culturels aussi se plaignent. D’après l’artiste-musicien et secrétaire général du Syndicat national des artistes professionnels de la culture au Sénégal, Vieux Mac Faye, les nouvelles autorités ont montré un manque de volonté dans le secteur de la culture qui n’a même pas de ministère plein et qui est plutôt adossé au département des Sports.
Ainsi, pour le premier trimestre du nouveau régime, les différentes organisations du secteur de la santé et de la culture disent rester sur leur faim. Elles espèrent une redynamisation pour le bien de tous.