En août 2022, la police canadienne était violemment intervenue au domicile de Oumou Kalsoum Sall, une diplomate sénégalaise en poste au Canada. L’affaire avait fait grand bruit. Elle avait poussé le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur à protester en exigeant une enquête indépendante.
C’est ainsi que la justice canadienne avait ordonné une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) pour déterminer les circonstances de l’intervention de la police et, à partir des conclusions de son rapport, voir s’il y a lieu de poursuivre les agents concernés.
D’après Libération, qui revient ce mardi sur cette affaire, le BEI a déposé son rapport en novembre dernier. En se fondant sur les conclusions de celui-ci, la justice canadienne a estimé qu’il n’est pas justifié de poursuivre les policiers canadiens impliqués dans l’incident.
Accusée de s’être montrée violente envers les policiers, Oumou Kalsoum Sall n’a pas, non plus, fait l’objet de poursuites. Elle a été sauvée par son immunité diplomatique, selon Libération.
La police canadienne était intervenue à son domicile sur ordonnance du Tribunal administratif du logement (TAL) condamnant la diplomate sénégalaise à payer plus de 45 000 dollars au propriétaire de la résidence qu’elle occupait. Ce montant couvrait, d’après la justice canadienne, des loyers impayés et les dommages.