CAN-2025: le Maroc attend l’Afrique pour le tirage au sort

Géant du football africain, le Maroc accueille les meilleures équipes du continent pour le tirage au sort de la 35e Coupe d’Afrique des nations (21 décembre-18 janvier), lundi à Rabat, en rêvant de remporter enfin une deuxième couronne.
 
Cinq ans avant de coorganiser la Coupe du monde, le royaume chérifien s’offre une répétition grandeur nature en recevant dans six villes — Casablanca, Tanger, Marrakech, Rabat, Agadir et Fès — un plateau de 23 équipes. Le Ghana est le grand absent, le quadruple vainqueur du trophée ayant terminé dernier de son groupe de qualification.
 
Premier demi-finaliste africain d’une Coupe du monde, en 2022, le Maroc de Walid Regragui cherche une revanche après son échec dès les huitièmes de finale lors de la précédente édition, contre l’Afrique du Sud (2-0).
 
Avec Achraf Hakimi, vice-capitaine du Paris Saint-Germain, le jeune Brahim Diaz du Real Madrid, un statut de pays organisateur et le meilleur classement Fifa du continent (14e), le Maroc partira comme souvent parmi les favoris. Mais ça ne lui réussit guère, comme il y a deux ans.
 
Grande puissance continentale, le Maroc n’a pourtant remporté qu’une seule fois la CAN, en 1976 en Ethiopie. La première fois qu’il avait organisé le tournoi, en 1988, il s’était arrêté en demi-finale contre le Cameroun, futur vainqueur.
 
– Salah retente sa chance –
 
Le classement Fifa a déterminé les cinq autres têtes de série du tirage, qui se déroulera au théâtre national Mohamed V, pour déterminer les six groupes de quatre équipes.
 
Parmi elles figurent les trois derniers vainqueurs: l’Algérie désormais coachée par Vladimir Petkovic, le Sénégal de Nicolas Jackson (Chelsea) et son nouveau sélectionneur Pape Thiaw, successeur du glorieux Aliou Cissé, qui a décroché la première étoile des Lions de la Teranga en 2022, et la Côte d’Ivoire, tenante du titre, emmenée par Simon Adingra (Brighton) et Wilfried Singo (Monaco).
 
L’Egypte l’a emporté sept fois (un record) mais leur star Mohamed Salah court toujours après sa première CAN. Enfin, comme les Pharaons, le Nigeria d’Ademola Lookman, auteur d’un triplé en finale de la Ligue Europa avec l’Atalanta Bergame, et désormais entraîné par le Franco-Malien Eric Chelle, est aussi tête de série.
 
En l’absence des « Black Stars » du Ghana, pour la première fois depuis 2004, les habituels outsiders peuplent le deuxième chapeau: le Cameroun, cinq fois vainqueur, le Mali désormais dirigé par l’ancien héros de la Gambie, le Belge Tom Saintfiet, l’Afrique du Sud d’un autre Belge, Hugo Broos, demi-finaliste il y a deux ans, ou la RD Congo du Français Sébastien Desabre.
 
– Gare à l’Angola ou au Soudan –
 
« C’est un plaisir, la troisième fois que je me rends au tirage au sort, raconte Saintfiet à l’AFP. Il n’y a que l’entraîneur de la Guinée Kaba Diawara et moi qui auront disputé les trois dernières CAN ».
 
« Je n’ai pas de préférence pour tel ou tel adversaire. Je suis plus curieux de savoir dans quels stades et quelles villes nous allons jouer », ajoute le technicien belge.
 
L’Angola de Pedro Gonçalves, le technicien portugais travaillant avec les Palancas Negras depuis 2019, quart de finaliste il y a deux ans, est l’équipe piège du troisième chapeau, où figure également le Bénin de Gernot Rohr, de retour après avoir manqué deux éditions.
 
L’entraîneur allemand retrouve la scène africaine après avoir conduit le Gabon en quarts de finale en 2012 et le Nigeria en demi-finale en 2019 mais aussi au Mondial-2018.
 
Le plus gros morceau du dernier chapeau est le Soudan, pourtant ravagé par la guerre civile. Les Crocodiles du Nil sont en tête de leur poule qualificative pour le Mondial-2026 devant le Sénégal.

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