En dépit d’une campagne avec des pluies hors saison qui ont fragilisé la qualité des graines oléagineuses, la campagne de commercialisation arachidière 2022-2023, n’a pas été si mauvaise pour les exportateurs, selon le ministère de l’Agriculture.
Avec 33 000 tonnes de graines exportées et des recettes de l’ordre de 150 milliards, les exportateurs se sont plutôt frotté les mains. Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Moussa Sow qui a fait ses estimations, en marge de la cérémonie d’ouverture du 8ème forum du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (Copega), soutient que ces résultats sont à encourager même s’ils sont en deçà de la demande mondiale en graines oléagineuse.
«Ces dernières années, l’Etat a mis des moyens matériels, financiers et techniques pour renforcer la reconstitution du capital semencier de l’arachide. Des efforts accompagnés par l’adoption en mai 2003 d’une lettre de politique de développement de la filière arachidière. Mais les résultats escomptés restent insuffisants. Il appartient à toutes les parties prenantes du secteur de redoubler d’efforts pour accompagner les projets initiés par l’Etat afin de relever ces défis », a souligné Moussa Sow.
Il a invité les acteurs de la filière arachidière, notamment les exportateurs, à réfléchir et proposer des solutions avant de faire des recommandations fortes aux autorités pour pallier aux manquements qui freinent les politiques agricoles publiques.
Initiateur de cette plateforme de réflexion sur la filière, le président du Copega, Habib Thiam n’a pas manqué de pointer du doigt des difficultés qui plombent l’exportation de la graine oléagineuse, notamment le démarrage tardif des exportations et la menace permanente d’un retour de la taxe sur la vente à l’étranger.
Malgré ces contraintes, M. Thiam et ses camarades saluent un soutien constant et une confiance renouvelée de L’Etat à leur endroit. A ce propos, il affiche un certain optimisme lié à la hausse de la production à 1,7 million de tonnes et des quotas plus conséquents pour les explorations contrairement aux deux dernières années.