Cameroun : Samuel Eto’o vire déjà son nouveau sélectionneur

Un peu plus d’un mois après sa nomination et sans avoir pu diriger le moindre match, Marc Brys a été débarqué de son poste de sélectionneur du Cameroun. Une situation ubuesque alors que les « Lions » Indomptables s’apprêtent à disputer deux matchs capitaux en vue d’une qualification pour la Coupe du monde 2026.
 
En s’appuyant sur une décision de la chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique camerounais rendue dans la journée de mardi, le président de la fédération, Samuel Eto’o, a décidé d’aller l’encontre du choix de Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports, qui avait poussé pour la nomination de Marc Brys en empêchant la star camerounaise de placer ses hommes dans le staff technique. 

«La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) prend acte des procès-verbaux (…) du 21 mai 2024 rendus par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) relatives à la désignation du staff technique, administratif et médical de la Sélection Nationale Masculine A des Lions Indomptables du Cameroun. La conséquence immédiate de ces décisions prises en violation de toutes les dispositions légales et réglementaires est la suspension avec effet immédiat du staff des Lions Indomptables, avec à sa tête Monsieur Marc BRYS, entraîneur-sélectionneur. La FECAFOOT se réserve le droit de transmettre à la FIFA ces décisions qui constituent un frein au processus de préparation des prochains rendez-vous sportifs. Le Comité d’Urgence de la FECAFOOT va se réunir sans délai pour donner une suite appropriée à ces actes», est-il écrit dans le communiqué officiel.
 
Deux matchs à préparer pour les qualifs du Mondial 2026
 Une situation d’autant plus regrettable pour les supporters alors que le Cameroun s’apprête à disputer deux matchs capitaux dans l’optique d’une qualification pour la Coupe du monde 2026. Le quintuple champion d’Afrique, qui partage la tête du groupe D avec la Lybie et le Cap-Vert, va justement retrouver la formation insulaire, huitième de finaliste de la dernière CAN, le 3 juin, avant un déplacement périlleux en Angola, quart de finaliste du dernier tournoi continental, une semaine plus tard. Autant dire que le moment n’est pas très bien choisi pour relancer une guerre intestine.

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