Les habitants du village de Dongounani ont passé un vendredi noir. Ce jour de marché, selon un témoin de passage, des hommes habillés en tenue militaire arrivent à moto. Une femme est sommée de les suivre. Inquiètes, certaines personnes tentent de s’informer sur les raisons de cette interpellation.
Quelques minutes plus tard, la femme est extraite de la foule par les hommes en uniforme qui l’exécutent sur le champ. Des habitants tentent alors de s’enfuir, certains sont rattrapés et tués à leur tour.
Selon les informations recoupées par RFI auprès de plusieurs sources locales, parmi les villageois assassinés figurent de jeunes enfants, des femmes enceintes et des vieillards. L’une des victimes, une personnalité bien connue de la communauté, avait 93 ans. Toutes les personnes tuées ont été enterrées dans une fosse commune.
Ce n’est pas la première tragédie que connaît cette commune d’environ 20 000 habitants. En juillet dernier, le village de Kiébani avait été la cible d’une attaque au cours de laquelle quatre volontaires de la patrie (VDP) avaient été tués.