À Rangoun, les Birmans se mobilisent pour leur sixième journée de manifestation consécutive. L’effervescence à très rapidement gagné les rues, mais les manifestants, qui souhaitent rester pacifiques, organisent la circulation autour d’eux, et continuent à saluer, à chaque occasion, les nombreux policiers déployés dans la ville.
Il est encore tôt ce jeudi matin à Rangoun et des milliers de manifestants continuent d’affluer devant le bureau du Programme des Nations Unies pour le développement, rapporte notre correspondante à Rangoun, Juliette Verlin.
Des musiciens ont ramené des tambours pour rythmer les chants révolutionnaires justes devant le portail du bureau. À côté, plusieurs manifestants sont allongés sur le sol, avec des pancartes où l’on peut lire : « Je me réveillerai quand Min Aung Hlaing sera parti ».
San San est venue pour tenter d’attirer l’attention de la communauté internationale. La jeune femme explique ne plus vouloir manifester dans les rues, mais plutôt directement devant ce bureau, plus à même selon elle de donner de l’importance à sa voix. Devant les quelques photographes déjà présents, elle prend la pose avec sa pancarte sur laquelle est écrit : « Pourquoi aller à l’école si le général Min Aung Hlaing s’en fiche de mon futur ? »
Pour Tun Lwin, membre du département des Transports, c’est surtout la Chine qui devrait intervenir. Ce pays voisin entretient d’étroites relations économiques et politiques avec la Birmanie, et d’après lui, Pékin a le pouvoir de faire plier l’armée. LIRE LA SUITE