La réalisation de la boucle des Kalounayes, bien qu’impactant positivement les populations de la zone, suscite désarroi chez certaines personnes touchées par les travaux. Selon Bassirou Sané, Administrateur général du Forum de Kalounayes, « la construction continue de créer des conflits sociaux ».
D’après lui, « une partie des populations dont les arbres fruitiers sont abattus, les biens impactés négativement n’est pas dédommagée par l’AGEROUTE Maître d’ouvrage délégué des travaux. Or, les populations de la zone des Kalounayes se nourrissent essentiellement des produits agricoles. Cela a créé beaucoup de tensions dans certaines familles ».
À en croire Bassirou Sané, la plupart de ces populations croient que dans cette affaire d’indemnisation, il y a des non-dits, du fait que « les uns croient que les autres ont déjà reçu les impenses (argent issu du dédommagement) à leur insu ». Conséquence, la cohésion dans ces familles des Kalounayes est menacée, la paix est menacée et la stabilité toujours dans ces familles est menacée.
Ainsi, Bassirou Sané affirme que la route devrait être perçue comme un facteur de développement, mais elle ne doit pas être une source de conflits. « L’AGEROUTE, au lieu d’appuyer les communautés affectées par le projet à travers les actions de développement, l’AGEROUTE viole le droit de certaines populations surtout démunies », explique l’administrateur du Forum de Kalounayes.
Ce qui est extrêmement grave dans un État de droit. Cette violation flagrante des droits de ces populations ne doit pas laisser indifférent, martèle M. Sané. De ce fait, ces populations interpellent les défenseurs des Droits de l’homme, la société civile, la Banque africaine de développement (BAD) qui a financé ce projet, pour le respect du droit de ces populations, lance Bassirou Sané.
Cependant, le Forum de Kalounayes remercie l’État du Sénégal pour la réalisation de cette infrastructure.