Bénin : Talon fragilise son ministre des Affaires étrangères

Au Bénin, le président Patrice Talon a procédé récemment à un remaniement technique au sein de son gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, a perdu un pan important de son département ministériel. 
 
En effet, Patrice Talon a décidé de lui retirer le « volet coopération ». Il n’est désormais plus que le ministre des Affaires étrangères.
 
Il a toute sa confiance
 
Son homologue de l’Économie et des Finances, un des fidèles lieutenants de Talon, récupère ce volet coopération. Mais son ministère ne change pas pour autant de dénomination, bien que ses attributions soient renforcées. 
 
Romuald Wadagni, en poste depuis sept ans tout comme Agbénonci, a réussi à gagner la confiance du chef de l’État par sa gestion du portefeuille ministériel à lui confié. Il y a quelques années, le locataire de la Marina l’a même élevé au rang de  ministre d’État, une promotion sans nul doute.
 
«Il perd un pan essentiel de son département ministériel»
 
Quant à Aurélien Agbénonci, il fait également partie des proches de Patrice Talon. Mais, visiblement, le n°1 béninois  n’est pas satisfait de sa gestion du volet coopération du ministère des Affaires étrangères. 
 
C’est la première fois depuis l’indépendance qu’un ministre des Affaires étrangères est ainsi fragilisé. Selon le journaliste spécialiste des relations internationales Héribert Label Adjovi, Agbénonci perd un pan essentiel de son département ministériel.
 
Supprimer le ministère ?
 
 «Ce qui ne va pas manquer de faire grincer des dents dans la maison des Affaires étrangères, que ce soit à la centrale à Cotonou, comme dans les postes diplomatiques consulaires. Déjà que bien des choix antérieurs du gouvernement du président Patrice Talon en matière de politique étrangère font polémiques», a-t-il déclaré. 
 
Un autre observateur qui a requis l’anonymat trouve que le volet coopération est l’essence même du ministère des Affaires étrangères. Pour lui, on ferait mieux de transformer le  ministère des Affaires étrangères en une agence sous-tutelle du ministère de l’Économie et des Finances.
 
 

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