Arrêt des constructions dans la forêt classée de Bignona : Une longue marche vers la victoire

La mobilisation communautaire contre les constructions dans la forêt classée de Niamone a porté ses fruits. Après le point de presse et une marche, les 5 personnes ont été interpellées. On leur reproche de cession illégale de parcelles dans une forêt classée. Le procureur s’est autosaisi. Les personnes qui ont été en première ligne apprécient la réaction des autorités.  « L’autorité a été attentive aux interpellations des populations de Niamone », note Omar Biagui. Selon ce dernier   depuis (10) ans de lutte, jamais les populations n’ont été reçues par l’autorité administrative. Aujourd’hui, c’est un pas en avant car le dossier est sur la table du procureur de la république.

Le maire de Niamone avait pourtant alerté
 
Pour la première fois, le maire de la commune de Niamone, Atab Badji s’est prononcé sur cette affaire. « Le dossier ne date pas d’aujourd’hui. Le 9 février j’ai été installé. Le 12 avril, j’ai fait un courrier que j’ai adressé à toutes les autorités administratives de la région, et aux autorités des eaux et forêts pour les alerter de la situation qui prévaut dans cette zone de forêt classée. Le 5 Mai j’ai repris le même courrier pour alerter à nouveau et attirer l’attention des eaux et forêts », raconte l’édile. Par la suite, il saisit la Direction de la Surveillance et de l’Occupation des sols (DSCOS).  Mieux, une plainte a été déposée auprès de cette structure. Après une quatrième plainte, une discussion a été ouverte entre les populations de Niamone et les agents des services des Eaux et Forêts. A l’époque, il a fallu un coup de fil du Ministre de l’Environnement d’alors pour que la plainte soit enregistrée à la DSCOS, sous le numéro 1372.
 
Il s’est également suivi une visite des autorités administratives sur le site. Mais trois mois après, rien n’a bougé.  
 
Mieux vaut tard que jamais
 
« Si on en est arrivé là, c’est parce que les gens ont beaucoup regardé faire. Ceux qui devaient prendre leurs responsabilités pendant qu’il était temps ne l’avaient pas fait. Ils ont attendu que la situation pourrit pour après agir », a réagi Atab Badji.
 
Aujourd’hui, le dossier est pendant devant la justice. Le maire salue cette réaction des autorités même si elle est un peu tardive. « On aurait dû régler ce problème depuis longtemps », a estimé Atab Badji. Il souhaite que ce dossier soit géré avec la rigueur qui sied.

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