C’est un spectacle festif venu d’Afrique qui clôt ce 26 juillet, après trois semaines, le 71e Festival d’Avignon. La première était hier soir dans la Cour d’honneur du Palais des Papes. « Femme Noire » mêle poésie et musique et prend sa source dans les mots de Léopold Sédar Senghor, portés par le chant d’Angélique Kidjo, la voix d’Isaach de Bankolé et le saxophone de Manu Dibango.
La proposition scénique est minimaliste – un guitariste sur scène, Angélique Kidjo apparait dans une robe colorée -, mais elle capte le public de la Cour d’honneur. Et après le chant, place à la poésie avec Élégie pour la reine de Saba :
« Que tu es beau, soleil au zénith sur le silence sacré.
O mon Poète, ô qui danses penché sur les cordes hautes de ta kôra ! »
Le poème de Léopold Sédar Senghor est récité par Isaach de Bankolé auquel répond Angélique Kidjo. Le théâtre se fait rituel, « prière », que rompt la chanteuse avec un élan de gaieté adressé au public : « nous ne sommes pas dans un cimetière ici ». Place à la fête !
Angélique Kidjo a conquis le public d’Avignon en cette fin de festival et transformé la Cour d’Honneur du Palais des Papes en salle de concert. LIRE LA SUITE