AIBD : le ministre des Transports nie la baisse du trafic et dénonce une mauvaise gestion

Dans le domaine des transports aériens, l’AIBD, l’aéroport international Blaise Diagne, fait face à des difficultés au plan financier. Une situation qui justifie ce plan social qui a été annoncé par le directeur général avec des licenciements enregistrés. En plus des informations font état d’une éventuelle baisse du trafic.

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, Yankhoba Diémé est revenu, ce dimanche, sur les causes. Ainsi, il a balayé d’un revers de main, les rumeurs de la baisse de trafic. 

 « Il n’y a pas de baisse du trafic telle que les gens le disent. Non, l’aéroport international Blaise Diagne, si on annonce une baisse du trafic du fait du mois de Ramadan, ça c’est dans les voyages inconnus, mais l’aéroport international Blaise Diagne a quand même eu des performances.  Aujourd’hui, nous sommes à 3 000 voyageurs au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne. Ce qui appelle même à nous autres au devoir de son extension. Donc, qu’on ne nous parle pas de baisse du trafic, ce n’est pas le sujet. Il y a un problème de performance du fait d’une mauvaise gestion, c’est la seule cause », a -t-il déclaré, ce dimanche lors de son passage à l’émission Point de vue.

La tutelle a révélé que AIBD ne gère pas l’aéroport international Blaise Diagne. « Lorsque vous avez un aéroport international qui s’appelle Blaise Diagne et que vous avez une structure qui s’appelle AIBD, qui gère tous les aéroports du Sénégal sauf l’aéroport qui porte son, c’est paradoxal ». Fustigeant la gestion qui pour lui est la cause première des problèmes auxquels fait face la structure, Yankhoba s’est réjoui de la renégociation avec les turcs. « Fort heureusement, le contrat avec les Turcs est à échéance, encore une fois, renégociation ».
A en croire le ministre, l’erreur qui a été faite, est d’ordre stratégique. « C’est de prendre l’aéroport comme étant la locomotive du hub.» Car dit-il, c’est la compagnie Air Sénégal qui devait en assurer la fonction là.

Pour corriger cette erreur, « nous nous sommes réorientés suite aux instructions du chef de l’État à la demande du Premier ministre d’avoir à proposer un plan qui est soumis à son appréciation, qui prend globalement et l’aéroport international et la compagnie nationale », a-t-il indiqué.

Evoquant les raisons des licenciements, le ministre a indiqué qu’il y a des agents qui ne peuvent même pas faire un rapport, « même si vous lui confiez la fonction de balayer la chambre ».
Il y a une nécessité de discuter pour trouver dans un commun accord les moyens de sortir et de renflouer. « Pour l’aéroport international, il y a eu la fusion avec ADS. Une fusion qui appelle quelques constats malheureux, pour ne pas dire quelques suspicions. L’aéroport, l’AIBD, était à moins de 300 agents, avant la fusion. Et après la fusion, les gens sont allés prendre ADS, qu’ils ont créé ou qu’ils ont utilisé comme un véhicule de recrutement de clientèle politique. Et quand ils ont compris, tout de suite, ils se sont organisés pour en faire la fusion avec l’AIBD. Et vous savez, quand on veut embrouiller les pistes, on multiplie les opérations, complexes, très souvent, et c’était ça le cas », a expliqué le responsable de Pastef à  Bignona.
 Pour lui, « AIBD est une société de gestion de patrimoine, il n’est pas question qu’on continue comme le TER à fonctionner à perte ».

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