Affaire «Force spéciale» : les aveux détonants du militant de Pastef arrêté à Kaolack

Un membre supposé de la «Force spéciale» a été arrêté mardi dernier au quartier Koudam Seras à Kaolack. Il s’appelle Yaya Cissé, est tailleur et a déclaré être militant de Pastef. D’après Libération, lors de son audition par les éléments de la Sûreté urbaine (SU), qui l’ont cueilli, il a reconnu avoir pris part à la préparation du projet d’assaut de la «Force spéciale», mais qu’il s’est désisté à la dernière minute.

Le journal rapporte que Yaya Cissé, assisté de son avocat, Me Abdoulaye Tall, a affirmé avoir pris la fuite quelques minutes avant la manifestation interdite de Yewwi Askan Wi, le 17 juin. En revenant de la mosquée, après la prière de la mi-journée, il apprend que des éléments de la SU ont perquisitionné son atelier, sis à Rufisque, où était entreposé du matériel devant servir à l’attaque des cibles de la «Force spéciale». Au lieu de se présenter, il s’évapore dans la nature.

Yaya Cissé a confié avoir été contacté et invité à prendre part à la manifestation du 17 juin par Babacar Ndao, un des membres présumés de la «Force spéciale» placés sous mandat de dépôt. La veille, il avait rencontré Alioune Badara Diouf alias «Dounkhaf», qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ce dernier lui fait savoir qu’une attaque contre leur leader, Ousmane Sonko, était planifiée et qu’ils devaient s’ériger en bouclier.

Le même jour, «Dounkhaf», Babacar Ndao, Mor Guèye (l’ancien pompier placé sous mandat de dépôt) se présentent à son atelier avec les produits destinés à la fabrication de cocktail Molotov. Le matériel est gardé dans son lieu de travail. Le jour j, le groupe, complété par un individu dont il ignore le nom, revient à bord d’un véhicule et récupère le stock.  

Libération informe que Yaya Cissé a déclaré que le projet était d’attaquer des intérêts français, des biens appartenant à l’Etat ainsi que les forces de l’ordre. Il a précisé qu’il était partant avant de renoncer à la dernière minute.

Yaya Cissé figurait parmi les huit personnes visées par un mandat d’arrêt émis par le juge du deuxième cabinet chargé de l’affaire de la «Force spéciale». Avant lui, Amy Dia dite Nadine, qui faisait partie de la liste, a été arrêtée. L’avis de recherche du magistrat instructeur concerne désormais six suspects.

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