Aéroport Charles-de-Gaulle : trafic de cocaïne, tout sur le rôle du douanier «Bocar»

On en sait un peu plus sur le rôle du douanier franco-sénégalais «Bocar» dans l’affaire de trafic de cocaïne mise à nu par la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles. Ce dernier, en poste à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle de Paris (France), a été arrêté mercredi dernier en même temps qu’une quinzaine de personnes soupçonnées de faire partie d’un réseau qui entretenait un marché de drogue dure en Île-de-France.

D’après Les Échos, qui suit cette affaire, les enquêteurs français ont relevé que chaque semaine la mafia faisait franchir le cordon douanier de Roissy environ 60 kg de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud. Une quantité qui, vendue au détail, pouvait rapporter 3,9 millions d’euros (2,5 milliards de francs CFA), d’après les policiers.

Le rôle de «Bocar» consistait à couvrir les opérations délictueuses en se servant de sa position de responsable des plannings et de chargé des procès-verbaux douaniers. L’enquête révèle que le franco-sénégalais touchait entre 45 000 et 50 000 euros (29 et 32 millions de francs CFA) par valise «protégée».

«Bocar» a été arrêté en même temps que les «frères D.», décrits comme «des criminels de haut vol», «les organisateurs du trafic». Ces derniers, dit-on, détenaient au moment de leur arrestation deux valises contenant au total 60 kg de cocaïne en provenance du Mexique ou de la Colombie.

Les Échos, reprenant Le Parisien, rapporte que l’enquête a débuté il y a deux ans. À ce moment-là, les éléments de l’antenne d’Évry de la police judiciaire de Versailles avaient remarqué des mouvements suspects au sein de l’aéroport Charles-de-Gaulle.

 
Des passagers munis de billets d’avion se rendaient en salle d’embarquement, mais ne prenaient pas le vol pour lequel ils s’étaient enregistrés. Ils se dirigeaient vers la zone des bagages et récupéraient une ou deux valises de 30 kg chacune avant de quitter l’aéroport.

Les enquêteurs ont remarqué que ces activités se déroulaient lorsque «Bocar» était en service.

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