C’est hier soir, et c’est à titre conservatoire et temporaire, que Paris a annoncé la suspension de ses opérations militaires conjointes avec Bamako. Entre autres opérations suspendues, celles de la force militaire « Takuba » pour la formation de l’armée malienne au combat contre les djihadistes. A Bamako, on accuse le coup.
Commentant cette annonce, le quotidien malien Malikilé ne fait ainsi guère mystère de son inquiétude, car, admet-il, si « le Mali, tôt ou tard sera amené à assumer sa propre défense (…) force est de reconnaître qu’il n’est pas encore prêt ».
La France « n’a décidément pas confiance aux autorités de la Transition », soupire Le Nouvel Horizon. Pour ce journal malien, cette suspension apparaît comme « un couteau à double tranchant ».
Inquiétude partagée, au Burkina Faso voisin, par le journal L’Observateur Paalga. Évoquant ironiquement une décision de « Jupiter », en référence à Emmanuel Macron, ce quotidien ouagalais estime que ladite décision du président français « pourrait réduire à néant les acquis même minimes enregistrés dans cette guerre de longue haleine contre la pieuvre salafiste ». Et si, d’aventure les 5100 soldats de Barkhane devaient « faire leurs paquetages », ce serait « livrer totalement toute la bande sahélo-saharienne aux hordes sauvages », prévient ce quotidien ouagalais. LIRE LA SUITE