À BRUXELLES, un Conseil européen marqué par la Catalogne et le Brexit

La situation en Catalogne s’invite discrètement au sommet européen qui se tient depuis le 19 octobre à Bruxelles. La crise a bien été évoquée, mais pas directement par Mariano Rajoy qui, lui, est resté bien silencieux.

En Estonie, l’espagnol Mariano Rajoy n’était déjà pas venu au précédent rendez-vous européen, retenu à domicile par le début de la crise en Catalogne. Cette fois, le chef du gouvernement espagnol s’est bien rendu à Bruxelles. Mais pas un mot, ni devant ses collègues conservateurs lors du traditionnel rendez-vous d’avant Conseil européen, ni dans les couloirs feutrés du sommet. Rien n’a filtré non plus sur ce sujet au dîner entre dirigeants du jeudi soir.

Emmanuel Macron et Mariano Rajoy se sont bien vus en tête-à-tête hier soir, mais le message reste le même : Paris comme Berlin d’ailleurs martèlent leur soutien à Madrid. Point à la ligne. Pour Donald Tusk, le président du Conseil européen, c’est clair : « L’Union européenne ne peut pas résoudre cette crise ». « Nous avons tous nos propres émotions, opinions, évaluations, mais d’un point de vue formel il n’y a pas d’espace pour une intervention de l’UE » dans cette crise, a encore insisté M. Tusk.

Et le Brexit ?

A Bruxelles donc, on ne parle pas de la Catalogne, en tout cas pas officiellement, mais bien du Brexit. Les Vingt-Sept sont d’accord pour juger les progrès des négociations insuffisants. Ils sont unis aussi pour laisser la porte ouverte et faire savoir qu’ils commencent ensemble à réfléchir à la deuxième phase des négociations, et surtout à l’après-Brexit.

Ils ont donc prévu de faire un geste en acceptant de lancer des « préparations internes » en vue des futures négociations sur la relation post-Brexit que Londres attend avec impatience. Mais ils devraient rester inflexibles sur la nécessité de boucler d’abord les modalités du divorce, avant de se lancer dans une quelconque tractation commerciale.

Donald Tusk présente également ce 20 octobre au matin un plan de travail sur deux ans, des pistes, après les propositions d’Emmanuel Macron en septembre, pour réformer l’Europe des Vingt-Sept.

 

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