Ce neuvième jour de procès de l’affaire Boffa Bayote s’est tenue ce 31 mars à la salle d’audience de la cour d’appel de Ziguinchor. Ce sera une continuité de la journée précédente seul à la barre, René capin, accusé d’être le cerveau de la tuerie.
Dès les premières heures le juge reviens sur les conversations retrouvées dans le compte mail de l’accusé. L’échange avec Ousmane Tamba ( représentant du MFDC dans la diaspora) attire l’attention du juge Sidy Dieng. Le procès verbal de l’enquête préliminaire a signalé un mail annonçant la tuerie qui serait en cours de planification par des jeunes combattants du MFDC. Devant la barre l’accusé nie l’authenticité de ce contenu et mise sur une expertise de ces mails.
Interrogé sur l’arrestation des quatre jeunes à Toubacouta. L’accusé répond au juge en ces termes
Je n’étais pas au courant de leur arrestation.
Sur ses appels téléphoniques faîtes le jour de la tuerie, dont selon le PV l’accusé aurait parler de cette tuerie avec plusieurs personnes ressources. Ces personnes citées sont selon l’accusé ses sources dans le cadre de son exercice de journaliste.
La confrontation se poursuit entre le juge et l’accusé, qui nie tantôt certains propos rapportés par les enquêteurs dans le procès verbal issue de l’instruction. L’accusé rebondira au fond en ces mots << les enquêteurs et le juge d’instruction n’ont pas été neutre,ils cherchaient sur moi des motifs pour m’enfoncer.Raison pour laquelle,ils s’acharnaient sur moi lors fe l’enquête.je conteste jusqu’à mon dernier souffle certaines choses relatées sur le PV>>
Au total sur ce PV 21 mails »compromentants » montrent que l’accusé s’exprimait cette affaire avant le jour de la tuerie le 08 janvier 2018. Des mails qui seront encore une fois nié par l’accusé qui dira:
Avec l’informatique tout est possible, ils peuvent créer des messages dont je ne suis pas l’auteur. Je demande une expertise
13h 15, l’audience suspendue.
15h 10, reprise de l’audience.
L’accusé va en début d’après midi se confronter avec procureur de la République. Pendant une trantaine de minutes,il sera soumis à l’interrogation du procureur, qui revient sur les mail, ses relations avec Cesar Atoute Badiate, entre autres questions liées au procès verbal d’enquête. La plupart des questions du procureur seront sans surprise niées par l’accusé.
Un avocat de la partie civile prend la relève et fait face à l’accusé, ce dernier dans la confrontation reste à sa fin. Une de ses réponses attire les attentions << ils veulent me sacrifier, mais vie dépend de juge monsieur le juge>>
»Les mails divisent »
René Capin debout et face au juge reste intransigeant sur ces réponses en niant en bloc des propos rapportés. L’accusé énerve la partie civile, ses avocats prennent la relève. L’un d’entre eux remet en question l’authenticité de ces mails, en relevant des ‘incoherences » sur les mails projetés et lus devant la salle. L’avocat de la défense accentue ses explications sur les heures des mails, les langues et des lignes vues sur ces mails.
L’expertise s’impose ?
Le débat avance lentement depuis lors et la cour décide de suspendre l’audience. Une rencontre est annoncée par le président de la chambre, au fin de statuer sur la nécessité de procéder à l’expertise.
Le rendez vous est donné pour le 01 avril à partir de 09 heures.
GMS/ Ansoumana Dasylva