6e jour procès affaire Bofa Bayotte : 02 accusés et 08 témoins entendus

Le marathon judiciaire à la cour d’appel de Ziguinchor est loin de connaitre son épilogue. Lors de la sixième journée tenue ce 28 mars, il était question pour la chambre criminelle pendant toute la journée, d’interroger au fond 02 accusés et 08 témoins dont certains de la partie civile.

Les audiences ont démarrés à 09 heures dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Ziguinchor. C’est le nommé Yaya Coly qui a premier instant fait face au juge, chef de village de Borofaye Baynounk, son village est non loin de Boffa. Il a été audition sur des questions relatives à la connaissance des commanditaires de la tuerie, devant la chambre il dit être informé des faits par le sous-préfet de Nyassia et c’est après qu’il s’est déplacé sur le lieu pour constater les corps sans vie et des blessés. Interroger s’il était informer d’une éventuelle présence d’hommes armés qui seraient membre du MFDC dans son village ou environ, il répondra par le négatif, plus loin, il soutient de n’avoir aucune idée du mouvement des forces démocratiques de la Casamance. Avant la fin de son face à face avec le président Sidy Mbaye, le chef de village de Borofaye Baynounk s’est emparé d’une robe d’avocat pour plaidé afin justice soit faite, selon lui que

les populations soient édifiées et que les responsabilités soient situées.

Ensuite l’audition de Bacary touré (partie civile) ne va durer que quelques munîtes, son frère Cherif Touré fait partie des personnes tuées lors de ce carnage. Il sera suivi par le nommé Mamadou Aliou Sow (menuisier), ce dernier était tombé le 19 Novembre 2017 entre les mains d’une personne armé de fusie dans ce foret et l’aurait échappé de belle. Entendu lors de l’enquête préliminaire, le président de la chambre lui demanda d’identifier cette personnes sur le banc des accusés, sa réponse :

non il n’est pas parmi ces personnes accusés.

Place à l’accusé Cheikh Oumar Diédhiou (cultivateur), jadis considérer comme cerveau dans l’enquête. Devant la barre, il explique les circonstances surprenante de son arrestation ‘’je dormais avec ma femme, vers 04 heures du matin la gendarmerie défonce ma porte et me demanda si je suis Cheikh Oumar Diédhiou, je réponds par le Oui. Ils m’ont demandé d’autres noms de personnes que je ne connaissais pas, ainsi l’un deux demande à son collègue gendarme de me frapper afin que je dis la vérité. C’est ainsi qu’ils m’ont embarqué dans leur véhicule’’. L’accusé rebondit devant le juge sur un autre fait lors de son arrestation,

ils m’ont beaucoup frappé, l’un des gendarmes en appel vidéo avec sa copine ou sa femme, lui dit, nous sommes en mission en Casamance, on a attrapé des rebelles

Interrogé sur sa présence à la réunion du 03 janvier, il répond ‘’en ce moment j’étais dans les rizières pour travail, je pas pris part à cette rencontre’’. Sur le jour de la tuerie c’est-à-dire le 06 Janvier 2018, il s’explique ‘’ j’étais également ce jour-là dans mon rizière et c’est un enfant qui est venu de la maison pour m’informer de ce qui se passait dans le village.’’
Signaler qu’après l’arrestation de Cheikh Oumar, une incursion a été faite par la gendarmerie dans son domicile, c’est ainsi que trois furies y ont été découvertes, selon l’accusé devant la barre

ce sont des fusils de chasses

Interroger sur sa participation à la tuerie, il nie à l’association de malfaiteurs, avant la fin de son audition Cheikh Oumar Diédhiou précise au président qu’il a signé le procès-verbal de l’enquête préliminaire sans connaitre ce qui a été écrit par les enquêteurs.

Abdoulaye Diedhiou est l’un des bénéficiaires de la liberté provisoire après quatre ans de détentions. Cousin de Cheikh Oumar, il est soubsonné d’être l’un des bourreaux. Devant la chambre il a nié les faits qui lui sont reprochés.

Fatoumata Diallo (partie civile) épouse d’une victime, elle dit s’en remettre à la volonté divine. Amadou Diallo, Amadou Saidou Diallo, Aissatou Baldé et Amadou Diouldé Diallo tous de la partie civile ont été brièvement entendus et à leurs avocats de donner suite à leur demande.

A 17h 40 le président de la chambre suspend les audiences et donne rendez-vous le mardi 29 mars à partir de 09 heures

GMS/ Ansoumana DASYLVA

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