Classé en catégorie 5, niveau maximal, et qualifié de « potentiellement catastrophique » par les services météorologiques américains, l’ouragan Maria s’est éloigné de la Martinique, désormais placée en vigilance grise. Seuls les secours sont autorisés à sortir. Le cyclone a frappé de plein fouet la Dominique avec des vents de 260 km/h. Il se rapproche de la Guadeloupe en vigilance violette, soit l’ordre de confinement.
L’ouragan Maria progresse actuellement à la vitesse de 15 km/h dans la direction ouest-nord-ouest, selon l’agence américaine National Hurricane Center. Il se dirige vers la Guadeloupe (France), ainsi que vers Saint Kitts and Nevis et Montserrat (Royaume-Uni). Des alertes ouragan ont également été déclenchées à Sainte-Lucie et dans les îles Vierges britanniques et américaines. Le cyclone doit passer au sud de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Accusées d’avoir manqué de sens de l’anticipation puis de réactivité lors du passage de l’ouragan Irma, qui a fait une quarantaine de morts et des dégâts considérables dans les Caraïbes, les gouvernements néerlandais, français et britannique sont actuellement sur le qui-vive. Paris et Londres ont annoncé l’envoi de personnels supplémentaires sur place, dont 110 militaires en Guadeloupe. Jusqu’à 400 à 500 personnes supplémentaires pourraient être envoyées.
La Dominique a été dévastée par ce nouveau cyclone
Maria a ravagé l’île anglophone et indépendante de la Dominique. Les habitants de ce pays « ont perdu tout ce qui pouvait être perdu », a déclaré ce mardi le Premier ministre dominiquais, Roosevelt Skerrit. « Les vents ont emporté les toits chez presque toutes les personnes auxquelles j’ai parlé ou été en contact. Le toit de ma propre résidence officielle a été un des premiers à s’envoler », écrit le chef du gouvernement.
Dès lundi après-midi, les paysages se sont transformés sur l’île. Des descriptions établies par ses quelque 73 000 habitants et relayées par les médias. L’Agence France-Presse évoque des arbres et poteaux électriques renversés, de fortes pluies, des vents violents, et malheureusement des inondations. Dépassé, le Premier ministre, qui s’exprime via le réseau social Facebook, lance d’ores et déjà un appel à « l’aide de toute nature ». LIRE LA SUITE