1er Congrès Fds-Les Guelwaars : Dr Babacar Diop dénonce «Les scandales financiers et le harcèlement des opposants»

«Nous devons restaurer un État de droit dans lequel tous les citoyens demeurent égaux devant la loi, ce qui est loin d’être le cas du Sénégal d’aujourd’hui. L’exemple des scandales financiers du magistère de Macky Sall et le harcèlement des opposants en sont des exemples éloquents», a fait remarquer le Président de « Fds-Les Guelwaars », Babacar Diop, candidat à la Présidentielle de 2024, à l’occasion du 1er Congrès de son parti, tenu ce dimanche 29 janvier 2023, à Dakar.

« Il y a bien longtemps, nous avons pris rendez-vous avec le destin et l’heure est venue de tenir notre promesse. Aujourd’hui, j’accepte avec humilité votre investiture comme candidat à la Présidentielle de 2024 », a dit, devant ses militants, Dr Babacar Diop, selon qui, « Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Nous voulons l’écrire dans la dignité et au service exclusif du Sénégal et des peuples africains. Je donnerai le meilleur de moi-même pour le triomphe de notre projet. Parce que, cette candidature est celle de l’espoir et du progrès, du renouveau et du changement, mais aussi celle de la dignité et de la démocratie. Je suis le candidat du peuple oublié depuis plusieurs générations. Par conséquent, je serai le président des pauvres parce que je veux donner à ce peuple la possibilité de manger, boire, étudier, se soigner, se vêtir ».

Devant ses nombreux militants et sympathisants, Dr Babacar Diop s’est engagé à « dépasser cette démocratie de basse intensité qui se réduit à l’organisation d’élections souvent truquées ». Et d’expliquer : « Cette réforme passera par l’élargissement et l’approfondissement de la démocratie dans tous les segments de la société. En vérité, nous n’avons pas de régime démocratique dans notre pays. Par régime démocratique, nous entendons un régime qui sauvegarde les libertés fondamentales sans aucun compromis. Ce régime de libertés se caractérise par une justice indépendante et des institutions qui fonctionnent selon leurs attributions avec la séparation des pouvoirs. La relation politique que nous avons actuellement avec le pouvoir se vit encore sur le mode de la domination, c’est-à-dire, une utilisation démesurée de la force et de la violence brute ». 

Aux yeux du maire de Thiès, « Le principe de souveraineté est un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Car ce dernier est la source et la finalité du pouvoir. Ce principe est menacé par la fétichisation du pouvoir qui est la corruption généralisée de la politique et se réduit à la gestion des intérêts privés et particuliers. Un État est souverain s’il n’est obligé ou déterminé que par la volonté de ses citoyens. Notre projet de souveraineté se décline en souveraineté politique en ne vivant sous le diktat d’aucune institution internationale, en souveraineté économique  en ne bradant pas nos ressources aux multinationales de ce monde, en souveraineté alimentaire en produisant nos propres nourritures, en souveraineté monétaire en battant notre propre monnaie, en souveraineté sanitaire en soignant nous-mêmes nos populations, en souveraineté militaire en assurant la défense et la sécurité de nos citoyens ».

Par souveraineté économique, il dit entendre « notre capacité structurelle à organiser et à contrôler la production, la gestion et la distribution des biens fondamentaux et essentiels à l’existence de toute société.  Notre pays est riche en ressources minières, gazières, pétrolières et forestières. Nous ne devons point dépendre d’une quelconque autre nation ou d’une organisation extérieure si ce n’est pour des raisons stratégiques, rationnelles et parfaitement maîtrisables. La souveraineté dont nous parlons est une nouvelle façon de voir et de conceptualiser notre approche des politiques économiques à l’échelle nationale. Notre approche de la souveraineté est à distinguer de l’autarcie ou d’un protectionnisme irréfléchi et primaire. Il s’agit plutôt d’un moyen de redynamiser notre indépendance économique tout en restant solide en dehors de nos frontières, notamment sur le marché international. Aujourd’hui, nous pouvons combattre la pauvreté, nous pouvons éradiquer le sous-développement et l’ignorance ». Selon lui, « La redynamisation de notre secteur secondaire, à travers des politiques et stratégies d’industrialisation, constitue un pilier fondamental dans l’offre que nous proposons aux Sénégalais, aux jeunes désespérés, aux victimes d’une mondialisation exacerbée et inéquitable, bref les révoltés qui ont perdu tout espoir et courage ».

Le procès du franc CFA

Selon DR Diop, « Le colonialisme se présente encore sous de nouveaux habits. Nous ne pouvons pas continuer d’être la seule partie de la terre qui subit une répression monétaire. Depuis 1945, notre pays, comme 15 autres pays africains de l’Ouest et du Centre, partage la monnaie coloniale du FCFA. Cette monnaie est l’expression la plus achevée que l’impérialisme. Comment pouvons-nous accepter que près de 200 millions d’Africains subissent cette répression monétaire d’un seul pays ? La réforme annoncée du FCFA ne servira encore et pour toujours que les intérêts de la France. La monnaie ECO qui sera mise en place avec la nouvelle proposition de la France, et qui est différente de l’accord monétaire convenue par les pays membres de la CEDEAO pour une monnaie régionale commune, ne sera que l’ECO de la servitude et de la domination, car cette version de l’ECO sera toujours garantie par l’Union européenne avec une parité fixée à l’Euro ». Il poursuit qu’« En définitive, la nouvelle version de l’Eco qui nous est proposée ne sera que l’expression d’une nouvelle forme de l’esclavage que notre coalition combattra de toutes ses forces, car ne correspondant pas à une politique monétaire viable pour notre peuple. Ce que nous défendons, c’est une parité monétaire de l’entité ouest-africaine arrimée à un panier de grandes devises du monde, ce qui nous permettra de retrouver la plénitude de notre politique monétaire, plutôt que de rester dans cette spirale sans fin du déficit de notre commerce extérieur.

Aussi, le Président de Fds-Les Guelwaars est largement revenu sur « La souveraineté alimentaire, la souveraineté sanitaire », avant de souligner : « Les oppresseurs souhaitent que les opprimés soient des incapables, qui se laissent réduire au silence. Aujourd’hui, nous nous inspirons du courage et de la détermination de nos valeureux pères pour reconquérir notre souveraineté perdue. En un mot, la gloire appartient à ceux qui luttent. La gloire appartient à ceux qui suivent la cause des morts. La cause que notre coalition a embrassée est infiniment glorieuse. Parce qu’elle est la voix du salut et de la souveraineté.

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