LE TRIO ÉTATS-UNIS/CANADA/MEXIQUE organisera la Coupe du monde de football en 2026

C’est la candidature du trio composé des États-Unis, du Canada et du Mexique que la Fifa a choisie pour organiser la Coupe du monde de football 2026. Une grosse déception pour le Maroc qui rêvait d’accueillir la grand-messe.

Ils ont désormais huit ans pour se préparer la première compétition à 48 équipes. Le trio composé des États-Unis, du Canada et du Mexique a été désigné pour accueillir la Coupe du monde de football 2026 par les fédérations membres de la Fifa. Les trois pays ont obtenu 134 voix contre 65 pour son concurrent, le Maroc, à l’issue du Congrès, organisé mercredi 13 juin à Moscou, à la veille de l’ouverture du Mondial2018.

« La Fifa propulse le football dans une nouvelle ère », a déclaré le président de l’instance Gianni Infantino après le vote.

Jamais un tel vote n’avait été aussi indécis, car c’était la première fois que le scrutin était ouvert à autant de votants. Auparavant, c’était non pas le Congrès de l’instance mais son comité exécutif — soit une vingtaine de personnes –, devenu depuis Conseil de la Fifa, qui attribuait les Mondiaux.

Cette réforme était vue comme un moyen de dissiper l’odeur de souffre qui avait entouré les dernières attributions de l’ère Sepp Blatter. Pour rappel, la désignation de la Russie pour le Mondial-2018 et du Qatar pour 2022 le même jour en 2010 avait soulevé une vague de polémiques et de soupçons. Les USA, candidats malheureux à cette période, tiennent leur revanche.

Le Maroc, cinq fois malheureux

La « task force », commission chargée de l’évaluation des deux candidatures a évalué une série de critères définis comme les infrastructures, l’hébergement, les transports, le budget…. Verdict est sans appel : le dossier du Maroc « a obtenu une note globale de 2,7 sur 5 » contre « 4 sur 5 » pour le trio États-Unis/Canada/Mexique. Déjà quatre fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (1994, 1998, 2006 et 2010), le Royaume croyait toutefois toujours en ses chances de devenir le second pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’un des événements les plus importants de la planète. Il bénéficiait pourtant du soutien de nombreux pays européens, dont la France, notamment en raison de sa proximité géographique, et africains, à l’appel du président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad. Mais certains pays africains avaient déjà fait entendre leur différence, comme le Liberia ou l’Afrique du Sud, partisans de « United 2026 ».

United 2026 et la promesse de rentabilité

Infantino, lui, est présenté comme un défenseur de la candidature nord-américaine, notamment parce qu’il est, dans sa logique, cohérent d’attribuer ce premier Mondial à 48 « à de grands pays qui ne l’ont jamais eu, comme la Chine ou l’Inde, ou à des associations de pays », explique à l’AFP Paul Dietschy, historien du football. « Car pour couvrir les frais, il faut être à plusieurs ». D’autant que le trio États-Unis/Mexique/Canada a promis « la Coupe du monde la plus lucrative de l’histoire » avec 14 milliards de dollars de recettes, contre un « net pour la Fifa de 5 milliards de dollars » du côté marocain.

Le Royaume misait sur des atouts autres que purement financiers pour faire la différence : « La ferveur autour du football dans le pays et sur le continent, la proximité » avec des villes hôtes « ramassées » dans un rayon de 550 km, ou encore des « stades modulaires », avait notamment plaidé auprès de l’AFP le président du comité de candidature marocain Moulay Hafid Elalamy. Ça n’a pas suffi. L’attitude du président des États-Unis Donald Trump, qui avait scandalisé la planète foot en lançant sur Twitter des menaces à peine voilées à ceux qui ne soutiendraient pas la candidature « United 2026 », n’a pas joué en tout cas en défaveur de la candidature « United ».

(Voir la vidéo)

Avec AFP

 

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